· Signature d'une convention de partenariat avec
· Signature d'une convention de partenariat avec cette région
· Pour dépasser les 300 postes réalisés actuellement
LA coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière d'emploi saisonnier est considérée comme un cas d'école même au niveau international. Depuis 2003, date d'entrée en vigueur de l'accord sur la main-d'ouvre, signé par les deux pays en juillet 2001, le nombre de bénéficiaires ne cesse d'évoluer. Ainsi, il est passé de 300 postes en 2003 à plus de 12.000 durant la campagne de fraise 2007/2008.
Mais, pour le moment, cette coopération est limitée surtout à la cueillette des fraises dans le sud de l'Espagne. Pour diversifier ses clients et étendre son champ d'action, l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) a signé, vendredi dernier, une convention de partenariat avec le Service d'emploi de la Catalogne (SOC). «Cette convention va permettre aux deux parties de renforcer leurs liens de coordination et de collaboration en matière de gestion des flux migratoires aux fins de travail», souligne Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi. Il faut noter que cette convention s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'Anapec pour renforcer son positionnement sur le marché de l'emploi dans les différents départements de l'île ibérique. «Avec cette convention, notre organisme pourra jouer le rôle d'intermédiaire entre les entreprises catalanes et le marché marocain en matière d'emploi à travers l'Anapec», souligne Joan Josep Berbel, directeur du SOC. Ce service assurera également la promotion de l'agence marocaine en Catalogne.
L'organisation au Maroc par le SOC de sessions de formation, en concertation avec les entreprises d'accueil au profit des travailleurs marocains sélectionnés, figure aussi au menu. Par cette convention, l'Anapec vise à tirer profit du marché catalan très pourvoyeur d'emplois. Et également d'élargir le champ à d'autres activités valorisantes et ne pas se cantonner au seul secteur agricole. Selon les responsables du SOC, leur région présente des opportunités dans des secteurs comme la santé, le tourisme et le commerce. Déjà pour le secteur de la fraise on a commencé à confier aux ouvrières marocaines la pose des plants de ce fruit. Dans ce cadre, près de 2.500 femmes ont rejoint les champs du sud de l'Espagne en septembre dernier, exactement à Cartaya dans le département de Huelva. Le reste du contingent gagnera l'Espagne en février prochain date du début de la campagne de cueillette de la fraise. Au début, on tablait sur 20.000 postes en 2009, mais l'effet de la crise financière internationale sur les pays européens, y compris l'Espagne, a poussé les responsables marocains et espagnols à revoir à la baisse leur prévision. «Pour le travail saisonnier, on peut réaliser environ 15.000 postes d'emploi», souligne Hafid Kamal, directeur de l'Anapec.
Autres marchés
L'ESPAGNE reste pour le moment le marché potentiel pour l'emploi des saisonniers marocains. Mais l'Anapec vise à toucher d'autres pays européens. Dans ce cadre, on doit retenir que 300 ouvriers se trouvent déjà chez certains agriculteurs de la Haute Corse en France.
A cela s'ajoutent 18 saisonniers au Portugal. Toujours dans le même registre, il ne faut pas oublier de signaler une opération initiée dernièrement par lassociation des professionnels du bâtiment en Italie. 10 jeunes marocains du quartier Sidi Moumen de Casablanca poursuivent, pour une durée de 2 mois, une formation en vue de leur recrutement par la suite par des opérateurs italiens. L'apprentissage de la langue et les normes de sécurité figurent au programme de cette formation.
Nour Eddine EL AISSI
L'Economiste 12/11/08
